Entretien avec RENE SCHERER par Gerasimos Kakoliris


A l’occasion de la journée « Offrir l’hospitalité à René Schérer / René Schérer sur l’hospitalité », tenue à l’Institut Français d’Athènes, vendredi 18 octobre 2013, René Schérer a accordé un entretien à Gerasimos Kakoliris, MCF en Philosophie à l’Université d’Athènes, traduit et publié en grec dans le supplément littéraire « Enthémata » du journal Avgi, le 13 octobre 2013.

http://enthemata.wordpress.com/2013/10/13/rs/

La dite journée a été organisée par le Département de Philosophie de l’UFR « Philosophie, Sciences de l’Éducation, Psychologie » de l’Université d’Athènes, à l’initiative de Gerasimos Kakoliris, en coopération avec l’Institut Français de Grèce, avec la participation de :

René Schérer, Professeur émérite en Philosophie à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis : Hospitalité et Utopie.

Anne Sauvagnargues, Professeure en Philosophie à l’Université Paris X Nanterre La Défense : Les devenirs-enfants de René Schérer.

Eftichios Bitsakis, Professeur émérite en Philosopie à l’Université d’Ioannina : René Schérer, Vers une utopie réelle.

Gerasimos Kakoliris, MCF en Philosophie à l’Université d’Athènes : René Schérer et Jacques Derrida sur l’hospitalité.

• Modérateur : Constantin Irodotou, doctorant en Philosophie à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.

En remerciant Stratis Bournazos, rédacteur en chef d’ « Enthémata », voici la version intégrale de l’entretien.

G.K. : Comment considérez-vous la relation entre l’utopie et l’hospitalité ?

R.S. : Si l’on veut que je résume, je dirais que le problème de notre temps est, avant tout, de mettre fin aux conflits armés et que ces conflits sont dûs au refus d’autrui. Au rejet des autres, de leurs mœurs, pensées, etc., dès qu’ils sont différents. Et que si l’utopie consiste à présenter et actualiser le désirable, ce qui s’impose sans être encore réalisé, notre utopie, donc, notre revendication essentielle, mais encore utopique est précisément cet accueil de l’autre, de « l’autrui », comme je disais, c’est-à-dire une hospitalité universelle. Ce qui est bien au cœur de l’utopie de Fourier.

G.K. : Dans votre œuvre sur l’hospitalité vous vous référez à la nécessité d’un déplacement de la question « comment rendre possible l’admission de l’étranger dans la société la meilleure », à une tout autre problématique : « comment penser une société meilleure autour de l’étranger, de l’admission de l’étranger ». Cela présuppose un déplacement de l’ « égo » à l’Autre, proposition qui est en résonnance avec la pensée éthique ou sur l’éthique d’Emmanuel Levinas. Comment pourriez-vous raisonner sur la nécessité d’un tel changement d’optique ? Qu’est-ce qui l’impose ?

R.S. : En effet, il s’agit bien d’un changement d’optique relativement à la pensée de l’Utopie classique. Cette dernière construisait d’abord un modèle valable pour une société close. Et le problème était celui d’une acceptation (ou non) de l’étranger qui risquait de la troubler, de la corrompre par son intrusion. Dans la nouvelle perspective- qui est celle de Fourier- l’utopie se construit autour de l’hospitalité universelle ; ou, si l’on veut, de l’étranger, de l’autre, de « l’autrui » ou de la « structure autrui ». Le point de départ n’est plus « le même », mais « l’autre » ou le différent, le divers, la multiplicité.

L’autre est prioritaire relativement au même, puisque je suis, moi aussi, « autre », autre que l’autre, un autre en tant même, que « je ». « Je est un autre ». Relativement à soi, comme relativement à autrui. On peut, certes, se référer ici à Levinas qui a bien posé en premier lieu cette priorité de l’autre, mais aussi à Fourier, pour qui le centre attractif n’est jamais le je, mais le groupe ; pour qui l’individu est toujours membre d’un groupe, « être de groupe ». En ce qui concerne l’utopie, dans ses rapports avec l’hospitalité, c’est bien une « révolution copernicienne ». Voilà ce que je peux répondre, à première vue. En ajoutant aussi que cette « structure autrui » est chez Deleuze également, autrui étant l’ouverture sur un monde possible ; que cette ouverture sur l’autre et le monde est également un thème central du transcendantalisme américain, avec Emerson, Thoreau, Whitman, etc.

G.K. : Quatre ans après la parution de votre livre Zeus hospitalier (1993), Jacques Derrida a publié De l’Hospitalité (avec Anne Dufourmantelle). Derrida, quoiqu’il reconnaisse une force critique à l’idée d’utopie, s’en méfie, puisque l’utopie, dans certaines conditions, n’a rien à voir avec le hic et nunc. Mais l’étranger, le réfugié qui arrive aux frontières ne peut pas attendre ! Il faut décider vite et agir ! De même, l’utopie, si elle définit ou prédit a priori le futur, ne s’oppose-t-elle pas à la venue d’un futur qui soit radicalement autre ? Aucun futur « réel », ainsi, ne peut arriver. Quel est votre point de vue ?

R.S. : Oui, cette publication est celle d’un séminaire tenu par Derrida au cours de ces années-là. Je l’ignorais avant sa parution, de même que je n’ai connu ce séminaire qu’avec elle. Il tient sans doute compte de l’actualité des années 90 bien plus que mon livre, lui-même élaboré à partir de leçons datant de 1989-90. IL faut noter d’abord que, sans contact, et bien que je sois de longue date ami de Derrida, nous nous sommes emparés l’un et l’autre d’un problème majeur des sociétés contemporaines.
Entre parenthèses, il y a, entre nous, des manières différentes de traiter le même problème et sans doute de le poser, mais des points communs aussi. Les mêmes références linguistiques aux analyses de Benveniste ; et, pour ma part, admirant beaucoup Derrida, je ne craindrai pas de lui emprunter l’expression d’hospitalité « inconditionnelle » ou d’ « hospitalité hyperbolique », plus riche de sens peut-être, que celle d’ « absolue » que j’ai utilisée, en ce qu’elle renvoie au « doute hyperbolique » de Descartes, avec son contexte philosophique qui a été, par ailleurs, étudié et discuté précisément dans les premières études de Derrida sur Ecriture et Différence ; ainsi qu’à l’inconditionnalité de la Loi morale kantienne. Pour répondre à votre question, Derrida a soin de faire la distinction entre cette hospitalité hyperbolique et ce qu’impose le réel « dans l’urgence », comme vous le précisez justement. Mais toujours le réel est guidé par l’hyperbole ou « l’absolu » qui en est, en quelque sorte, « l’Idée régulatrice », comme la « Raison pratique », pour parler le langage de Kant. L’hyperbole indique bien que nous sortons ici du domaine juridique auquel la pratique est nécessairement associée. Derrida parle plutôt, à ce sujet, d’une « atopie » de l’hospitalité inconditionnelle.

G.K. : Tant vous-même que Derrida avez démontré les limites de l’ « hospitalité universelle » chez Kant. Il s’agit d’une hospitalité qui fonde un « droit de visite », mais pas un « droit de résidence ». Par conséquent, on peut refuser l’hospitalité à l’étranger, « si on le peut sans compromettre son existence » (Projet de paix perpétuelle). Ce principe régit le droit international actuel et plus précisément le droit d’asile. Certes, quand Kant écrivait ces lignes, il avait présentes à l’esprit les atrocités commises par les conquérants du Nouveau Monde contre les indigènes. Cet exemple révèle le risque qui s’inscrit dans chaque acte d’hospitalité : l’arrivée de l’autre pourrait perturber ma maison ; le comportement de l’autre n’est pas garanti. Le plus on s’efforce d’éliminer ce risque, le moins on s’ouvre vers ce qui est radicalement autre. Est-ce que vous pensez comme inévitable ce risque ?

R.S. : Comme toujours, lorsqu’il s’agit d’un principe inconditionnel, ou d’une idée directrice, on peut se trouver en présence d’une contradiction, sinon d’une antinomie. En l’occurrence, celle qui transforme l’hôte en envahisseur et le transforme en ennemi ; reconvertit l’hospes en hostis (retour à la case de départ, en quelque sorte, s’il est vrai que le premier (hospes) était une conversion du second (hostis)). Michel Serres a, dans un contexte assez analogue, parlé du "parasite" qui est toujours un risque de l’hospitalité. Sans vouloir proposer de solution miracle, on peut penser ici à Fourier, dont l’utopie ou harmonie universelle est aussi une hospitalité universelle, chacun trouvant partout accueil et réciprocité. Dans ce cadre, il n’y a plus de risque de parasitage ni d’agression. Les « croisades » d’Harmonie ne sont plus des guerres et les « armées industrielles » ne se déplacent dans une autre région que pour le bénéfice de celle-ci. Un autre exemple donné par Fourier est celui de la chevalerie amoureuse et le « rachat des captifs » auquel elle donne lieu, exposé dans Le nouveau monde amoureux.

Par une inversion de sens, l’utopie s’empare de propositions qui, en civilisation, « ordre subversif », peut donner lieu à des perversions et rend celles-ci impossibles. Seul, l’harmonie sociétaire, ordre « véridique » peut les voir réalisées. C’est pourquoi je dis bien et ai écrit un peu partout, que l’hospitalité universelle et inconditionnelle est « notre utopie », ce qui n’empêche pas qu’elle soit une idée nécessaire à maintenir, même si, dans l’état actuel des choses, elle est impossible à appliquer à la lettre.
Je reprendrai ici une proposition de Maurice Blanchot, une citation qu’il tire de Goethe (sans en donner la référence précise) : « c’est en postulant l’impossible que l’artiste se procure tout le possible ». En ce sens, l’exercice de l’hospitalité relève d’une esthétique, une « esthétique de la vie », plus que d’une doctrine du droit ou même de la morale.

G.K. : Une pensée ouverte vers la venue de l’étranger, est-elle convaincante dans une époque où les médias et la politique européenne sont parvenus à imposer une Europe xénophobe ? La gauche européenne pourrait-elle élaborer un plan convaincant sur l’émigration ? Quels seraient, d’après vous, les points centraux d’un tel projet ?

R.S. : La question que vous posez ici relève plus de la politique que de la philosophie proprement dite. Je sais bien qu’on ne saurait séparer les deux et que tous les philosophes, depuis Platon, ont traité du Politique. Mais on a coutume aussi de distinguer entre « le » politique, justement et « la » politique, entendant par là l’application historique d’idées ou de principes, dans des circonstances données. Or, votre question traite de cette application. Mais, ne pourrais-je pas répondre, avec Deleuze et Guattari, dans Qu’est-ce que la philosophie ? Que la politique des philosophes concorde pleinement avec celle des utopistes, donc, en renvoyant à l’inconditionnalité de l’hospitalité, ou, avec Kant, -et bien que celui-ci ait légitimé philosophiquement la différence entre le principe universel transcendantal et les restrictions que les garanties de chaque Etat national était amené à lui apporter- le partage entre un « politique moral » c’est-à-dire un prince se soumettant à l’impératif moral inconditionnel et les « moralistes politiques », ou ceux qui pensaient pouvoir, en se faisant les conseillers du Prince apporter des aménagements opportuns à l’inconditionnalité de la LOI ? Je trouve dans votre question toutefois, et tout à fait inopinément, puisqu’il se trouve que, par hasard j’ai le texte sous les yeux, l’occasion de me référer à un écrit tout à fait remarquable de Heinrich Böll, auquel j’adhère pleinement et que je me permettrai de vous rappeler en le lisant simplement. Ce texte date de 1984 ; un des tout derniers textes de l’auteur de L’honneur perdu de Katarina Blum, prix Nobel en 1972, mort en 1985. A cette époque, il convient de le rappeler, il y avait encore la séparation entre les deux blocs, la guerre froide, et l’Allemagne était sous le choc de la lutte contre les terroristes de la « fraction armée rouge ». Comme ce texte est en forme de lettre ouverte au Président de la république fédérale nouvellement élu, Richard von Weizsäcker, je rappelle qu’en Allemagne, ce président, comme l’ancien président de la IIIème république en France, n’a qu’un pouvoir représentatif tout honorifique.

« Le président ne dispose pas du pouvoir seulement en théorie, mais il peut, précisément parce qu’il a été élevé au-dessus des partis et qu’il est au-dessus de tout soupçon, inviter ces groupes qui vivent dans des zones dites marginales et qui risquent de sombrer dans le parasitisme : étrangers, réfugiés demandant le droit d’asile, chômeurs, Sinti et Roma [nomades, roms]. Le parc qui entoure son palais est tout à fait indiqué pour recevoir des groupes importants, même si ces réceptions devaient être simplement considérées comme des shows ; to show signifie, de toute façon, montrer, faire voir, et le président fédéral pourrait, grâce à ce genre de réceptions ou de petits festivals, montrer effectivement qu’il n’est pas un seigneur tout puissant et condescendant, mais le président d’une république dans laquelle, pour l’Etat dont il est le représentant le plus éminent, il n’y a pas de marginaux, de parias. La République fédérale est de par sa Constitution un pays d’accueil, un pays attirant ; elle ne devrait pas s’avilir en devenant un pays repoussant.... » Je m’arrête, tout en demandant de substituer en pensée au président de la république fédérale allemande n’importe quel autre chef d’Etat européen et Europe comme « pays d’accueil » à la République fédérale.

On voit qu’à ce texte datant de trois décennies et plus, il n’y a rien à changer. Bien au contraire. Et il n’est pas non plus inutile d’y ajouter, ces lignes, un peu plus loin : « Il pourrait encore, à l’occasion, faire remarquer que des choses affreuses peuvent se produire au nom du droit lorsque, par exemple, un demandeur d’asile relevant des tribunaux est renvoyé dans un pays où ne l’attend pas seulement la torture, mais la mort. Au nom du droit des choses atroces peuvent se produire ... » Et ce n’est pas un simple cas de figure. Voilà ce que j’aurais à dire aussi, si je devais me prononcer, en tant que philosophe -Dieu m’en garde- devant des hommes politiques exerçant quelque autorité. Mais je suis peu fait, heureusement, pour parler devant de telles commissions ; me contentant de cultiver mon jardin ou de balayer devant ma porte. Et, comme l’a dit Deleuze -encore lui- « mieux vaut balayeur que juge ! ».

G.K. : Qu’est-que vous pensez à propos de la situation grecque en ce moment ? Comment trouvez-vous le concept de « crise » ?

R.S. : Comme le rappelait, au cours d’un entretien, mon collègue de Paris 8 Georges Navet, spécialisé en histoire économique et politique, la « crise », en son sens premier et étymologique, désigne un instant bref et décisif, alors que la crise actuelle s’éternise [1] ; de fait, elle est consubstantielle à la gestion du capital financier qui ne vit que de crises successives et rapprochées. De celles-ci relève l’endettement dont pâtissent tous les Etats, d’Europe en particulier. Ce qui provient de la conception, viciée à la base, d’un système fondé sur la concurrence générale et la rentabilité. Il est évident que les « services sociaux » ne peuvent être rentables et qu’une société visant le profit et non le bonheur ou la simple vie de tous ses membres sera en perpétuel « déficit » ou « dette ». Vivre est, en soi-même coupable, est une « dette » envers une puissance transcendante. Ici, curieusement, l’économique rejoint un religieux qui rend tous les mortels redevables envers leur créateur transcendant.

Et le libéralisme est devenu, pour nous, une telle « transcendance ». D’ailleurs, la concurrence marchande ou le libéralisme économique, que ce soit le nouveau ou l’ancien, procèdent du fameux principe transcendant de la main invisible qui postule, au contraire de toute réalité et de toute vraisemblance que, de l’enrichissement de quelques-uns, découle le bonheur de tous. Une harmonie préétablie, en quelque sorte. Quelque démenti que l’expérience porte à ce préjugé, il est tenace et c’est lui qui fonde l’illusion que la société marchande est « le meilleur des mondes possibles » ; illusion dont même les contestataires actuels se nourrissent. Ce qui fait que l’on transpose facilement les difficultés liées au système capitaliste (et néo-capitaliste équivalent) à une opposition entre économie nationale ou nationalisme et élargissement du marché ou européanisme. Le problème n’est pas là, mais dans la subordination de tout le processus économique à l’économie marchande et à la rentabilité boursière. Que l’on puisse aisément en sortir est une autre affaire ; et rien ne sera fait si, dans les esprits, les « subjectivations », elle n’est pas modifiée. Félix Guattari qualifiait le capitalisme contemporain de capitalisme mondial intégré (CMI). Je ne sais pas exactement à quoi, pour lui, cette « intégration » correspondait, mais elle peut fort bien être interprétée comme une intériorisation, une intégration subjective, dans les consciences, qui fait que nous ne pouvons sortir d’un système de consommation à outrance et d’économie mercantile. Et, sur ce point, serait nécessaire et primordiale la modification qui créerait des subjectivités nouvelles et orienterait vers le désir d’une autre société. Tel est mon point de vue philosophique - et fouriériste.

G.K. : Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

R.S. : Ce que je prépare ? Je serais plutôt disposé à dire, comme Gaston Bachelard, je crois - simple rapprochement rhétorique, car il n’est pas question que je me compare à lui- que je ne cesse d’étudier ; je suis en position d’étudiant plus que d’écrivant.
Et mes séminaires m’ont fourni mainte occasion d’approfondir ou de découvrir certains problèmes. Concernant, ces dernières années, « le crime », « la vie », « l’art et la vie », thème de cette année. J’ai toujours le projet de mettre cela par écrit, mais n’en ai pas trouvé l’occasion exacte, ou, si l’on veut, « le tour ». En attendant, l’occasion m’a été fournie de mettre en forme un petit « vocabulaire » qualifié d’ « impertinent » ; plus une fantaisie qu’autre chose. Seulement, l’édition qui devait être pour septembre, a été repoussée à 2014. Peut-être donnerai-je corps, ensuite, à mes notes sur « la vie », mais je ne peux encore rien en dire. D’ailleurs j’attends toujours une « occasion » ; la notion d’occasion, casus, tuchè ou kairos fait partie de ma méthode ; un « tychisme » emprunté à la logique de Charles Sanders Peirce. C’est une manière aussi de lier la pensée et la vie. C’est tout ce que je peux vous dire sur ce point. Entretemps, quelques petits articles, occasionnels également, jalonnent mon parcours. Enfin, pour ne pas oublier et conclure, j’attends avec impatience la publication espérée depuis plus d’un an, d’un texte manuscrit de Fourier, que je co-dirige avec Constantin Irodotou, un remarquable travail : Le Réveil d’Epiménide qui met de façon nouvelle en perspective et en situation Le nouveau monde amoureux. Les lenteurs de l’édition ont le don de me mettre hors de moi.
(Première publication : 26 décembre 2013)

Photo : Gerasimos Kakoliris et René Schérer

Notes

[1« Entretien avec Georges Navet », par Constantin Irodotou, The Books’ Journal, vol. 22, août 2012, p. 92.