L’ouverture idéologique de la Gauche dans le champ littéraire grec : 1936-1945


Dimitris Kokoris*
Université Aristote de Thessalonique

Sommaire
En Grèce, l’intelligentsia de la gauche et celle de la bourgeoise étaient en grande rivalité pendant les années 1920 et au milieu des années ’30. La dictature imposée en 1936, par Ioannis Metaxas, la menace de la Seconde Guerre mondiale, qui augmentait constamment, et finalement, l’entrée en guerre, ont conduit, pour quelques années, les adversaires idéologiques et politiques dans une relation de tolérance mutuelle, sinon de coopération. Cet essai fournit des preuves philologiques concernant l’ouverture idéologique de la gauche pendant la période 1936 - 45, des preuves détectées dans les textes des intellectuels de la Gauche, publiés dans les revues de la gauche de cette période.

La décennie 1936-1945, définie par l’arrêt de la vie parlementaire et les effets dissolvants de la Seconde Guerre mondiale, est une période vraiment difficile pour le peuple grec et l’intelligentsia grecque, en particulier celle de la gauche. Toutefois, le processus initié depuis les premiers mois de 1936, avant l’établissement de la dictature de Metaxas, pour un affrontement conciliatoire des questions spirituelles et artistiques, et l’ouverture vers l’intelligentsia bourgeoise (Dounia, 1988 : 285-295), ne s’est pas interrompu jusqu’en 1945, en dépit de nombreux revers et de toute l’adversité.
La censure imposée par la dictature (Loi « Peri Typou »,1938), le déclenchement de la guerre, la mobilisation populaire et l’attaque italienne repoussée, la prédominance allemande et l’Occupation de la Grèce par les troupes de l’Axe n’ont pas permis l’édition des revues qui pourraient exprimer officiellement les vues de la gauche sur les questions politiques et artistiques. Ce n’est qu’en août de 1943 que le premier numéro de la revue illégale Protopori a été imprimé. L’édition dura jusqu’en décembre de la même année, publiant au total cinq numéros.
En tout cas, la tendance, présentée en particulier dans la revue Nei Protopori, quelques mois avant la dictature de 1936, on peut aussi la discerner dans la revue Neohellinika Grammata. Cette revue, Neohellinika Grammata, publiée pendant les années de la dictature, fut le refuge des intellectuels de gauche et des intellectuels progressistes en général, qui avaient réussi à éviter l’exil et les persécutions de Metaxas. Leurs textes ont un caractère humanitaire, qui dépasse clairement les directives bien définies du parti (Panselinos, 1939 / Kordatos, 1939 / Varnalis, 1940).

« Ils ont commencé à écrire des textes appartenant à une problématique plus vaste » et la raison principale qui les a poussés à faire ainsi fut « rendue nécessaire par les excès de l’absolutisme stalinien, lequel avait été mis de côté, un peu avant et pendant la Seconde Guerre mondiale » (Argyriou, 1984 : 29-30).

La revue Kallitechnika Nea, éditée pendant l’Occupation, et la revue Elefthera Grammata éditée après l’Occupation, bien qu’elles ne parviennent pas à réunir un grand nombre d’intellectuels de gauche, essaient de faire prospérer le discours de la gauche, avec de maigres moyens et malgré des circonstances défavorables. Toutefois, dans Elefthera Grammata on peut discerner une tendance à l’orthodoxie marxiste, tandis que dans Kallitechnika Nea et dans Protopori de la période de l’Occupation, on distingue l’effort commencé avant la guerre en faveur des lectures marxistes non dogmatiques et pour la coexistence entre l’intelligentsia de la gauche et celle de la bourgeoisie (Argyriou, 1984 : 29-30).
Dans l’éditorial du premier numéro de la revue Protopori, de la période de l’Occupation, on lit :

« Comment ce drame terrible agit-il sur l’âme des gens du monde de l’art ? Nous comprenons qu’ils aient une âme sensible et une tendance sentimentale, qu’ils aiment la Grèce, qu’ils aient une moralité supérieure et soient prêts à se sacrifier. Alors quelle position vont-ils prendre et qu’est ce qu’ils apporteront dans cette grande lutte ? [...] Nous ne sommes pas pressés de tirer des conclusions. Parce que nous croyons à la Grèce et au peuple grec, et une de leurs composantes sont les hommes de lettres et des arts. [...] Les absurdités, le mysticisme sont des produits de la réaction fasciste noire. Le salut ne se trouve pas dans la tendance à fuir la réalité. [...] La revue Protopori lance un appel à lutter auprès de tous les homme du monde des arts et des lettres. Il se peut que quelqu’un ne soit pas d’accord avec nous pour des questions d’ordre méthodologique. Mais la lutte est immense, les objectifs sont communs et grandioses et nous nous battrons comme frères dans une émulation noble pour la liberté et la laocratie » (Protopori, 1, 1943 : 1-2).

L’évasion de la réalité est considérée comme le résultat de « la réaction fasciste ». On propose une mobilisation en commun à tous les intellectuels, de gauche ou de tendance bourgeoise, en ce qui concerne l’idéologie, pour résister aux envahisseurs. On reconnaît l’existence des désaccords sur « des questions méthodologiques » parmi les gens « de lettres et de l’art », mais les « objectifs communs et grands » imposent la mise à l’écart de ces désaccords. On considère que les désaccords peuvent être exploités et contribuer à « l’émulation pour la liberté et la laocratie » (Protopori, 1, 1943 : 2). Le terme « émulation » désigne la supposition raisonnable qu’il y a un affrontement dialectique de la situation par l’intelligentsia de gauche. La rigidité orthodoxe s’apaise et il est entendu que d’autres idées peuvent coexister avec les notions marxistes, permettant la réalisation de l’objectif commun souhaité.
Sans exclure aucun style ni aucun mode d’expression artistique (même les formes idéalistes ou romantiques sont acceptées) on donnera notre préférence à un art d’orientation socialiste, plus compatible avec « l’esprit des masses populaires ». Le terme qui caractériserait cette orientation évolue du « réalisme socialiste » au « réalisme dynamique », ce qui permet l’hypothèse -qui, bien sûr, ne peut pas se transformer en certitude- que nous avons à faire, avec un recul, même temporaire, à un terme qui désigne une stabilité inflexible, et cette autre formulation contient sous une forme hybride les notions de mobilité, de mutation et de greffe mêlées à d’autres éléments, sans que le caractère de l’art socialiste soit transformé radicalement, mais plutôt qu’il s’enrichisse progressivement.
Markos Avgeris note :

« Dans le domaine philosophique nous croyons que les principes absolus sont un vestige de l’ère alogique de la pensée humaine, qu’au contraire, les phénomènes de la vie ne sont pas statiques, mais ils suivent un cours dialectique pendant leur développement. [...] Nous n’excluons aucune manière expressive, ni l’idéalisme révolutionnaire, ni le réalisme critique, ni le romantisme héroïque, ni d’autres formes de la vie créative. Mais de toutes ces expressions, nous préférons le réalisme dynamique, qui est plus conforme à l’esprit des masses populaires. [...] La perfection technique aura toute notre attention et sera étudiée soigneusement d’où qu’elle provienne » (Avgeris, 1943 : 5-7).

Comme nous l’apprend Tassos Vournas (Vournas, 1962 : 320), au troisième numéro de la revue (Octobre 1943), l’éditorial contient une note de Nikos Karvounis, avec un titre caractéristique, « D’autres tons, Amis ! ». On y propose de surmonter les rivalités idéologiques, d’éviter les conflits dans les cercles intellectuels et de donner la priorité à l’élévation de l’humeur révolutionnaire, ce qui pourrait contribuer à l’expulsion des envahisseurs de la Grèce.
Caractéristique est également l’attitude de la revue Protopori envers Palamas, qui précédemment avait été jugé négativement (Varikas, 1978 : 47-48) comme un des principaux représentants de l’intelligentsia bourgeoise. L’attitude de la revue doit être considérée comme un exemple typique de la révision des jugements issus de certains membres de l’intelligentsia de gauche et de « l’ouverture » envers l’art bourgeois.

« Qu’est-ce que cela signifie plus profondément ? Que nous cessons de donner à la bourgeoisie tout notre patrimoine. Nous devons être ceux qui hériteront des leçons de ce patrimoine » (Anagnostakis, 1984 : 44-45).

Manolis Anagnostakis souligne la totalité de ce qui précède, touchant les effets produits par l’étude de Nikos Zachariadis, avec le titre « Le vrai Palamas » (Zachariadis, 1945) dont certaines parties ont été publiées dans le troisième et le quatrième numéro de la revue Protopori, tandis que dans le deuxième numéro a été publié un extrait de La Flûte du Roi (les informations sur le contenu et les associés de la revue Protopori durant la période de l’Occupation se trouvent dans l’article de Vournas : 1962). L’adoption par Zachariadis de l’avis qu’il est fort possible de trouver des messages révolutionnaires aussi dans des œuvres artistiques créées par la bourgeoisie, ouvre un champ très ample au discours critique de la gauche, qui peut examiner efficacement les œuvres déjà rejetées, sans pour autant suivre l’orientation principal de leur littéralité ou de leur idéologie. Zachariadis n’explique pas pourquoi il distingue Rhoïdès, Laskaratos et Papadiamandis ; toutefois, le fait qu’il reconnaisse chez eux une valeur littéraire et idéologique est un bon début, tout comme le fait qu’ils aient aussi en partage l’idée que le langage ne constitue pas en lui-même une garantie d’attitude progressiste. La tendance à dépasser le dilemme « démotique ou katharevousa » est aussi signalée par Anagnostakis :

« [Zachariadis] dit que ce n’est pas la langue qui importe, mais ce que celle-ci exprime par ce choix de langue » (Anagnostakis, 1984 : 45).

Le fait que toutes ces directives soient officielles et autorisées par le parti, est une évidence puisqu’elles proviennent du Secrétaire général du Parti communiste, qui personnifie la saine raison et que personne ne peut –surtout à cette époque-là- et ne pouvait contester. Sous l’impact de ces idées, n’oublions pas que « Le vrai Palamas » a été composé en 1937 (écrit en prison à Corfou et publié en Protopori en 1943), mais sous l’émotion que sa mort provoqua, des poèmes tels que « La Mort de Palamas » sont publiés dans la revue Protopori (Vournas (1962) informe que l’auteur de ce poème, qui a été publié dans la revue (1,1943:12) non signé, était Sotiris Skipis).
Ce qui est important est que Palamas, rejeté à cause de ses idées bourgeoises il y a quelques années, sera, en 1943, appelé « héros », « poète du siècle », « frère aîné », « grand barde ». Si l’on enlève le voile de l’émotion profonde et sincère, que sa mort suscita, on peut distinguer la tendance de l’intelligentsia de gauche à redéfinir certaines valeurs artistiques, et à ne pas laisser sans difficultés les écrivains bourgeois dans les mains de l’intelligentsia bourgeoise, mais au contraire s’efforcer d’assimiler les éléments les plus féconds de leurs œuvres.
Nous constatons donc que l’orientation, vers laquelle l’intelligentsia de gauche commença à se déplacer depuis 1936, est aussi suivie jusqu’aux années de l’Occupation. Ce fait s’explique parce que les causes qui ont contribué à la formation de cette tendance ont continué à fonctionner pendant la période de la dictature de Metaxas et pendant l’Occupation. Les intellectuels de Gauche désiraient d’une part, briser la coquille de l’isolement politique et intellectuel, auquel ils s’étaient inévitablement conduits par le dogmatisme, l’intransigeance et la peur bourgeoise à la vue du « monstre communiste ». D’autre part, leur principal objectif était la formation d’un large front antifasciste avec la participation de l’intelligentsia bourgeoise.
Les paramètres politiques qui ont œuvré dans les limites de l’EAM, révèlent aussi les tendances qui ont dominé l’espace intellectuel et artistique. Comme l’EAM avec son grand attrait populaire avait inclus tous les démocrates militants, embrassant les antifascistes qui luttaient pour la liberté du pays (Vournas, 1981 : 5-6 / Svoronos, 1982 : 371-378), de la même façon le camp artistique et spirituel a élargi ses limites, afin d’accepter chaque intellectuel qui cherchait à délivrer la Grèce du joug de l’Occupation. Les différences idéologiques individuelles ont été mises de côté et la plupart se sont mis au service de la lutte contre l’ennemi commun, le fascisme allemand et italien et leurs directives totalitaires et meurtrières. Il y a eu une tolérance mutuelle entre l’intelligentsia de gauche et celle de la bourgeoisie, ce qui a permis leur coexistence dans les pages des revues de l’époque. Cette « unité spirituelle » ou « trêve spirituelle » (Anagnostakis, 1984 : 47) s’est effondrée en 1945, année difficile pour la Grèce, période où commence la gestation de la guerre civile et où s’étend la polarisation et la rivalité politique et donc aussi la rivalité inévitablement spirituelle.

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- VARNALIS, Kostas. Aisthitika – Kritika [Textes esthétiques et critiques] (vol. I, II), Athènes : Kedros, 1958.

- VASSILAKAKOS, Yannis. O hellinikos emfylios polemos sti metapolemiki pezographia 1946-1958 [La guerre civile en Grèce dans la fiction de l’après-guerre], Athènes : Hellinica Grammata, 2000.

- VITTI, Mario. I genia tou trianta. Ideologia kai morfi [La génération de 1930. Idéologie et forme], Athènes : Odysseas, 51989.

- VOGIAZOS, Antonis. Sosialismos kai Koultoura 1917-1932 [Socialisme et culture 1917-1932] (vol. A, B), Athènes : Themelio, 1979.

- VOLOLINOV, V. N. Marxism and the Philosophy of Language [Marxisme et philosophie du langage], Cambridge – Massachussetts – London : Harvard University Press, 1986.

- VOURNAS, Tassos. I diaspasi tou KKE [La scission du Parti communiste de Grèce], Athènes : Tolidis, 1983.

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- WIILIAMS, Raymond. Keywords. A Vocabulary of Culture and Society [Mots-clés. Abécédaire de la culture et de la société], London : Fontana Press, 1988.

- ZACHARIADIS, Nikos. O alithinos Palamas [Le vrai Palamas], Athènes : Ta Nea Vivlia, 1945.

Magazines

- Aiolika Grammata [Lettres Eoliennes] 63 (1981).

- Aiolika Grammata [Lettres Eoliennes] 117 (1990).

- Anti [Contre] 97-102 (1978).

- Archeiotaksio [Archives rangées] 2 (2000).

- Diavazo [Lire] 58 (1982).
- Efthini [Responsabilité] 136 (1983).
- Efthini [Responsabilité] 240 (1991).
- Helliniki Aristera [La gauche grecque] 2 (1963).

- Helliniki Aristera [La gauche grecque] 44 (1967).

- Nea Koinoniologia [Nouvelle sociologie] 15 (1992).

- Syghrona Themata [Questions contemporaines] 122-123 (2013).

- Theatro [Théâtre] 53-54 (1976).

- Theatro [Théâtre] 55-56 (1977).

- Tomes [Ruptures] 52 (1979).

* Dimitris Kokoris : CV
Il est né au Pirée en 1963. Il est docteur en philologie grecque moderne par l’Université de Ioannina. Il enseigne (MCF HDR) à l’Université Aristote de Thessalonique. Il a publié des livres, des articles et des bibliocritiques et a participé à de nombreux colloques. Ses livres portent sur la relation de la partie de Gauche grecque avec la littérature durant la période de l’entre-deux-guerres (1999), les poèmes de Yannis Ritsos (2003, 2009), la production littéraire des Dinos Christianopoulos (2003, 2011), le rythme poétique (2006), la traduction littéraire (2007) et la réception critique de la fiction et poèmes de George Ioannou (2013).