Les soussigné-e-s se prononcent en faveur d’une amnistie complète et immédiate couvrant l’ensemble des condamnations prononcées à l’encontre de participant-e-s au mouvement des Gilets jaunes.
Deux mille personnes ont d’ores et déjà été condamnées à des peines d’emprisonnement ferme ou avec sursis, à des amendes, à des travaux d’intérêt général, etc.
La justice qui s’est exercée dans ce contexte a été draconienne et expéditive – beaucoup de condamnations ont été prononcées en comparution immédiate.
Des dizaines de jugements sont encore en instance – sans préjuger de ce que la suite du mouvement peut nous réserver en matière d’exercice de la justice d’urgence, de la justice à la chaîne.
Justice à sens unique aussi. Les violences contre les formes de l’ordre constituent la majorité des faits retenus contre les personnes condamnées. Mais, à notre connaissance, aucune condamnation n’a été à ce jour prononcée contre les policiers ou gendarmes ayant exercé des violences dûment documentées par la presse au cours de la répression des manifestations. Des violences ayant entraîné d’innombrables blessures, mutilations, énucléations, etc.
La répression judiciaire ne s’est pas contentée de frapper les manifestants ou ceux qui occupaient les ronds-points. Elle s’est étendue aux réseaux sociaux – six mois ferme pour y avoir fait circuler un appel à bloquer une raffinerie. Elle s’est abattue aussi sur des automobilistes dont le seul tort était de circuler dans une zone où une manifestation était annoncée et dont la tête ne revenait pas aux forces de l’ordre.
C’est une justice d’ordre et d’abattage, une justice d’intimidation qui s’est exercée, globalement, contre le mouvement, depuis son début. Une justice alignée avec zèle sur la ligne dure de l’exécutif.
Le gouvernement et ses pseudopodes parlementaires, ses relais médiatiques et intellectuels ne cessent de répéter qu’ils comprennent certaines des revendications du mouvement, qu’ils sont tout disposés au dialogue, qu’il n’y aurait plus qu’à...

Les choses sont bien simples : s’ils veulent vraiment convaincre le mouvement de la sincérité de leurs intentions, s’ils veulent tenter de regagner la confiance et le respect, alors qu’ils commencent par le commencement – qu’ils décrètent sans délai une amnistie totale pour toutes les condamnations prononcées depuis le début du mouvement .

Et ensuite, on verra.

Helene Adamo, creative technologist
Nadine Akrouche, retraitée
Pierandrea Amato, enseignant
Sandrine Amy, architecte
Solène Arbel, actrice
Orgest Azizaj, philosophe et traducteur
Fanfan Bacqué, retraitée
Stéphane Baillin, fonctionnaire DGFIP-Solidaires Finances publiques
Danièle Baucheron, assistante maternelle
Claudine Berlioz, assistante sociale
Laurent Bidault, chef de rang
Manu Bocciarelli, ouvrier joallier
Axel Bornoi, anarchiste
Sébastien Boulanger, CGT Action sociale
Frédéric Boulard, cadre
Camille Boulard, lycéenne
Daniel Bouzebra, gilet jaune retraité
Alain Brossat, professeur de philosophie
Katia Bruhammer, superviseur
Steve Brunel, RSA
Cédric Cagnat, intérimaire
Marco Candore, comédien
Philippe Caumières, enseignant
Alessia Cervini, professeure, Université de Palerme
Michèle Chadeisson, libraire
Damien Chapeau, enseignant
Bénédicte Chartier, juriste
Slimane Chaterbache, retraité
Steph Chera, chef d’entreprise
Annick Cherrieke, retraitée
Chikirou, retraité
Pierre-André Costes, gardien immeuble
Eve Couturier, musicienne
Julien Crépieux, artiste
Cristofani, prof de lettres
Nicolas David, fonctionnaire DGFIP-CGT Finances
Marion Delage De Luget, enseignante
Valérie Depardieu, aide-soignante
Frihia Djerrad, Retraité
Philippe Ducou, artiste chorégraphique
Joachim Dupuis, enseignant
Laurent Dupuis, recherche emploi
Emi-Eghbali, gilet jaune
Iskander Elkhatib, informaticien
Claude Even, retraité
Jan Feigenbaum, bibliothécaire
Julien Fiol, DJ
Rachel Flavenot, technicienne de labo
Sébastien Flavenot, professeur
Dominique Gentili, retraité
Patricia Gouault, prof
Jacques Grea, retraité
Raym Grea, retraitée
Fairouz Guerrouj, gilet jaune
Samira Guerrouj, gilet jaune
Sandrine Isambert, monteuse de films documentaires
Christophe Labarias, facteur
Ryan Laurens, salarié
Olivier Le Cour Grandmaison, enseignant
Gisèle Loent, retraitée
Maya Malesevic, retraitée -70 ans
Théo Martin, un mec bien
Xavier Mathieu, comédien CGT
Max Mazerolle, RSiste
Mathurin Meslay, comédien
Olivier Moine, technico-commercial
Vincent Monna, fonction publique
Diane Morgan, enseignante
Jean-Pierre Morin, fonctionnaire
Christian Morisset, enseignant retraité
Marie Morisset, enseignante
Dominique Nassau, gilet jaune
Alain Naze, enseignant
Loan Nguyen, chef d’entreprise
Christophe Nicaler, infirmier service public
Jean Claude Noël, enseignant
Samira Ould Ahmed, fonctionnaire
Sylvie Parquet, enseignante
Adam Pasek, tchèque
Giorgio Passerone, enseignant
Alain Penet, retraité
Christine Peyron, ASH
Paola Piccolo, artiste chorégraphique
Catherine Pinguet, chercheuse associée CNRS-EHESS
Franck Policriti, technicien chauffagiste
Jérôme Rodrigues, plombier
Eléonore Rousselot, étudiante
Philippe Roy, enseignant en philosophie
Sabysie, fonctionnaire
Leïla Sadek, gérante
Luca Salza, enseignant-chercheur
Giuliana Sanò, Anthropologue
Mathieu Servulin, étudiant
Liselotte Seys, en reconversion vers l’autonomie
Judith Soria, contractuelle
Josette Syrojich, gilet jaune
Aurélie Tholozan, éducatrice, gilet jaune depuis le début
Françoise Toulze, Maître de conférences retraitée
Christiane Uleyn, retraitée
Jérôme Valluy, enseignant
Laëtitia Vauge, mère au foyer
Chantal Vaultier, retraitée
Philippe Wateaux, fonctionnaire
Michaël Waugrand, agent de sécurité