Appel pour la reconnaissance des massacres du 8 mai 1945 en Algérie


A toutes et à tous,

Cet appel avec les premières signatures de militant-e-s, député-e-s, sénateur, réalisateurs, citoyen-ne-s… Elles se trouvent en bas de l’Appel.
Merci de renvoyer votre signature, si accord, en précisant votre nom, prénom et qualité, selon l’expression consacrée.
Les signatures individuelles et celles, collectives, d’organisations politiques, syndicales et associatives sont évidemment possibles.

Très cordialement.
M. Kaki et O. Le Cour Grandmaison

L’AUTRE 8 MAI 1945. 80ème anniversaire

APPEL POUR LA RECONNAISSANCE DES CRIMES CONTRE L’HUMANITE COMMIS EN ALGERIE PAR LA France

Il est impossible de célébrer ce quatre-vingtième anniversaire de la victoire contre le nazisme sans vouloir arracher à l’oubli ce qui s’est passé en Algérie ce même 8 mai et les jours suivants.

Des manifestations pacifiques à Sétif, Guelma, Khératta et la région ont été écrasées dans le sang ; près 35 000 civils Algériens ont été massacrés par la police, la gendarmerie, les milices coloniales armées par les autorités locales, l’Armée Française, agissant sur ordre de l’exécutif. C’est au cours de cette répression massive que l’on a déploré à Sétif et aux alentours une centaine de victimes Européennes.

Amputer notre histoire commune par l’occultation de ce crime d’Etat ne permet pas à la France d’en finir avec la page coloniale de son histoire. Si, le 19 mars 2016, le président de la République, François Hollande, a reconnu que le système colonial en Algérie était « injuste » et « niait les aspirations des peuples à décider d’eux-mêmes », il faut aller plus loin en disant la vérité sur les massacres du 8 mai 1945. De même, le geste symbolique fait à Sétif en 2015 par le secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants et de la mémoire, J-M. TODESCHINI, demeure très en-deçà de cette demande.

Suite à la mobilisation du collectif en 2015, le conseil municipal de Paris a demandé à l’unanimité au chef de l’Etat de reconnaître ces massacres comme crimes d’Etat. Des vœux dans ce sens ont été adoptés par plusieurs villes dont Rennes, Nanterre et Ivry-sur-Seine, et des plaques commémoratives de ces massacres existent dans plusieurs villes de France.

Le 14 avril 2015, un Collectif Unitaire pour la reconnaissance des crimes d’Etat de 1945 en Algérie (Sétif, Guelma, Kherrata) s’est constitué. Outre cette reconnaissance comme crime d’Etat, il demande : l’ouverture de toutes les archives, l’inscription dans la mémoire nationale de ces événements par le biais de gestes forts des plus hautes autorités de l’Etat et un soutien à la diffusion des documentaires relatifs aux événements dans l’Education Nationale comme dans les médias publics.

A l’occasion du 80ème anniversaire de ces massacres, le 8 mai 2025, nous appelons à des rassemblements unitaires dans toute la France pour exiger la reconnaissance de ces massacres comme crime contre l’humanité et la satisfaction de ces revendications.

CONTACTS

APPEL POUR LA RECONNAISSANCE DES CRIMES CONTRE L’HUMANITE COMMIS EN ALGERIE PAR LA France
(Sétif, Guelma, Khérrata)

M’hamed Kaki : kakimhamed@yahoo.fr
Olivier LE COUR GRANDMAISON : olivier.lecour@wanadoo.fr

Collectif national pour la reconnaissance des crimes coloniaux (CNRCC)

Signataires :

Amri, Karim, expert en Gestion et Système de santé
Andersson, Nils, militant anticolonialiste
Asselmeyer, Jean, cinéaste
Bantigny, Ludivine, historienne
Bedar, Yasmina, présidente de l’association Yalla
Bencharif, Lela, géographe et responsable associative
Bitaud, Christophe, rédacteur en chef de La Raison, mensuel de la Fédération Nationale de la Libre Pensée.
Bollenot, Vincent, historien, université de Caen
Bouamama, Saïd, sociologue
Candore Marco, comédien.
Cours-Salies, Pierre, sociologue professeur émérite Paris 8, membre d’Ensemble !
Cukier, Alexis, philosophe
Dayan-Herzbrun, Sonia, professeure honoraire des universités
Eyschen, Christian, Secrétaire général de la Libre Pensée
Garo, Isabelle, philosophe et enseignante
Gassa, Amelle, enseignante, université de Lyon 2 et conseillère municipale de Lorette
Greilsamer, Jean-Guy, militant juif antisioniste
Guendouz, Soraya, directrice d’ACT (Marseille.)
Halie, Gérard, ancien co-secrétaire national du Mouvement de la Paix
Kadri, Aissa, professeur honoraire des universités
Khalfa, Pierre, économiste Fondation Copernic
Kupferstein, Daniel, réalisateur
Lallaoui, Mehdi, Auteur-réalisateur, président de Au Nom de la Mémoire
Lino, Maya, avocate au Barreau de Paris
Lopez, Allain, membre de l’Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA)
Mabon, Armelle, historienne
Meekel, Jean-François, journaliste
Mellouli, Akli, sénateur du Val-de-Marne, vice-président de la commission des affaires étrangères, de La Défense et des forces armées et vice-président de la délégation aux Outre-mer.
Milizi, Fatima, militante antiraciste
Natanson, Dominique, militant juif antiraciste décolonial
Pelletier, Willy, sociologue, université de Picardie
Plocky, Marc, Association des Ami.e.s de Maurice Rajsfus
Pouillot, Henri, militant antiraciste-anticolonial
Pradel, Jacques, président de l’Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA)
Prezioso, Stéfanie, historienne et ancienne députée du Parlement national suisse
Rahni, Ali
Sala-Molins, Louis, professeur de philosophie honoraire
Samary, Catherine, économiste alter-mondialiste
Sebaihi, Sabrina, députée du groupe Ecologiste
Sibony, Michèle, UJFP
Simonnet, Danielle, députée LFI
Schiappa, Jean-Marc, historien, Président de l’IRELP (Institut de Recherches et d’Etudes de la Libre Pensée)
Vidal, Dominique, journaliste et historien
Vollaire, Christiane, philosophe
Weber, Louis, éditeur
Wihtol de Wenden, Catherine, directrice de recherche CNRSSenior research fellow, CNRS