Intempestives

, par Alain Brossat


Chaque mort qui tombe sous les balles des snipers de l’armée de l’Etat d’Israël, semaine après semaine, engendre dix vivants qui ont mauvaise opinion des Juifs, dans le monde arabo-musulman comme ailleurs, ceci pour la simple et bien évidente raison que ce mort a été assassiné de sang-froid, de manière calculée, sur commande, par un soldat qui porte l’uniforme d’un Etat qui se proclame juif, et ceci de plus en plus exclusivement.
On peut s’en désoler, mais certainement pas s’en étonner. On ne saurait s’en indigner sans mauvaise foi. La pétition en forme de drone idéologique qui fantasme autour de l’épuration ethnique dont feraient l’objet les Juifs dans certains quartiers de la République n’est qu’une pathétique diversion destinée à détourner l’attention du public des trente morts de Gaza – à l’heure de sa publication, on en est maintenant à quarante et ce n’est pas fini.
Sur ce crime d’Etat en série, Macron qui a son mot à dire sur tout est muet comme une carpe, il a l’humanisme sélectif, comme tant d’autres. Que ceux/celles qui l’ont élu pour faire barrage au pire en jugent : il est bien, ici, le pire, la dérobade, la forfaiture incarnée.

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Depuis que le poste de ministre de la Défense est occupé, en France comme en Allemagne, par des femmes, fort impliquées présentement dans la construction du futur avion européen de combat, le féminisme de réf(v)érence (écriture inclusive) à la Toni Erdman se tient au garde-à-vous, le doigt sur la couture du pantalon (de treillis).