René Schérer, En quête de réel. Réflexions sur le droit de punir, le fouriérisme et quelques autres thèmes - entretien avec Tony Ferri


Ce livre est l’heureux aboutissement d’un entretien nourri avec le philosophe René Schérer. Au cours d’une discussion libre et vivante, l’auteur a en effet livré ses réflexions sur les questions qui touchent les pénalités contemporaines et le sens du système punitif actuel. L’occasion particulièrement favorable a également été donnée pour l’interroger sur des thématiques qui lui sont chères et propres, le suivre dans ses analyses subtiles portant notamment sur les notions de désir, d’hospitalité et d’harmonie sociétaire, et se laisser entraîner par sa manière pour le moins originale de faire de la philosophie. D’une force exceptionnelle, ce livre fait voir utilement comment s’affranchir des logiques du malheur.

Philosophe fouriériste, professeur émérite en philosophie à l’Université de Paris 8, auteur de nombreux ouvrages dont dernièrement le Petit alphabet impertinent (Paris, Hermann, 2014), René SCHÉRER dispense actuellement un séminaire bimensuel à l’Université de Paris 8, celui de 2014-2015 ayant pour titre : « Art et vie ».

Docteur en philosophie, chercheur postdoctoral associé au Laboratoire GERPHAU (UMR 7218/CNRS/LAVUE), auteur notamment du Pouvoir de punir. Qu’est-ce qu’être frappé d’une peine ? (Paris, L’Harmattan, 2014), Tony FERRI est actuellement conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation au sein du ministère de la Justice.

EXTRAIT

« Punir est un mot enfantin, un fantasme d’enfance. C’est, à la base, le fouet, la fessée, avec son élément de crainte et de jouissance. L’intérêt de l’étude de Hesnard est d’avoir décelé les bases de cet enracinement, de sa profonde intériorisation dont il faut se dégager. Mais je n’ai pas l’intention de faire une étude psychanalytique (ni n’en ai la possibilité) qu’il faudrait d’ailleurs compléter avec d’autres compulsions, comme, en particulier, « la volonté de savoir », compulsion cognitive et scopique, avec Foucault. C’est pourquoi j’ai toujours laissé la punition de côté, lorsque j’ai traité un peu de l’éducation, cherchant les « agencements » positifs de désir, constructifs d’une société ou d’un « ordre sociétaire » harmonique, non antagonique ni conflictuel. On ne sort pas de l’offense à autrui, du dol, ou de « la
faute » par la répression, mais par le jeu des attractions. Et l’idée est toujours d’inventer des attractions appropriées ; c’est par l’organisation, la composition de l’attractif et non du répulsif ou répressif que l’on
établit l’équilibre collectif. Seule idée claire que je puisse avoir et soutenir sur ce point. Le reste est circonstanciel. »

Édition –Diffusion
5-7 rue de l’Ecole Polytechnique
75005 PARIS
www.editions-harmattan.fr

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