« Temps, récit et transmission chez W. Benjamin et P.P. Pasolini » Walter Benjamin et l’histoire des vaincus
Alain Naze est professeur de philosophie à Quimper. Il est titulaire d’un doctorat en philosophie, obtenu auprès de l’Université de Paris 8
.Cherchant à mettre en place de véritables passages entre Walter Benjamin et Pier Paolo Pasolini, cet ouvrage fait entrer les deux œuvres dans un profond rapport de résonance, tout en respectant la singularité de chacune. Si le dispositif emporte par conséquent les deux pôles vers un devenir-autre, il évite cependant tout processus d’amalgame, en recourant à la mise en place de problématiques communes, qui permettent le déploiement d’un plan au sein duquel jouent les écarts comme les affinités entre Benjamin et Pasolini - plan dessinant ainsi les linéaments d’une « grande identité » à venir. C’est essentiellement à partir de la question du langage que s’est révélé le nouage le plus profond entre les deux œuvres, les résonances les plus marquantes qui se feront ensuite jour, en dérivant d’une façon ou d’une autre – qu’il s’agisse de la question du cinéma, de celle de l’origine, ou encore de l’histoire elle-même.
Consacré à Walter Benjamin, ce volume propose un parcours au sein de son œuvre, qui soit susceptible de mettre en place les problématiques au moyen desquelles les deux pôles du dispositif pourront en effet consoner.
Présentation
Introduction
Première partie : Du plaisir de raconter à l’impossibilité de raconter
Langues, dialectes ; oralité, écriture ; le nom, le mot. Approche philosophique, théologique et poétique du langage :
L’articulation langue parlée/langue écrite
Le triomphe du journalisme
Retrouver le « Nom » ?
Le langage comme vérité éclatée
Plutôt traduire
La traduction en acte
Langage et connaissance
langage
Deuxième partie : Les récits brisés de la modernité (le temps du pseudo-récit)
Le fil perdu du récit
En ce temps-là
Aura/déclin de l’aura et temporalité
Les oreilles fermées à la cire
Des « pseudo-récits »
Raconter quand même
Des manières de raconter encore à inventer ? Le théâtre
Troisième partie : Dynamiter le temps du Grand récit des vainqueurs
Le livre des Passages comme allégorie du XIXème siècle
Les thèses sur l’histoire
Remémoration et histoire (Ce que l’historien peut apprendre de Proust)
Conclusion