Quimper, le 17 octobre 2008.

Il me revient, comme président de l’association, de dire, en quelques phrases, notre vive satisfaction d’organiser, à Quimper, ce colloque sur l’œuvre, la pensée et la personnalité de Guy Hocquenghem.

Merci, d’abord, à celui qui a tout porté ou presque, et sans qui la préparation de ces journées et l’accueil de ses participants n’auraient pas été possibles : Alain Naze. Et, avec lui, merci à celui qui a pensé l’organisation intellectuelle du colloque : Stéphane Nadeau.

Merci, globalement, à la Région Bretagne qui, en nous accordant une subvention, a contribué à la couverture des frais d’organisation.

Merci à la revue Chimères, qui soutient aussi notre initiative.

Merci encore à la mairie de Quimper (dont nous aurions aimé rencontrer les responsables), qui nous a donné accès à la salle de spectacles de cette Maison pour Tous où nous nous réunissons.

Merci, enfin, à ceux qui nous hébergent, ou nous appuient de leur aide militante, chacun ayant effectué un apport spécifique, à sa mesure.

*** Un lycéen quimpérois, hier, me disait qu’il lui semblait important qu’un tel événement se passe à Quimper, dans sa ville, mais, ajoutait-il, « pourquoi Quimper ? » J’ai cru pouvoir lui répondre : « Pourquoi pas Quimper ? Pourquoi pas ici ? Ou ailleurs ? À notre choix ! En fonction de nos relations locales, de nos amitiés, en fonction du plaisir de la découverte d’un beau lieu. »

En effet, le lieu où se dit la philosophie compte autant que celui qui la dit, voire autant que ce qui se dit. J’ai cru comprendre aussi, hier, notamment à l’écoute de René Schérer, que la pensée de Guy Hocquenghem ne se laissait enfermer dans rien de convenu, pas même dans tel ou tel des changements, vite mis aux normes, de l’après 1968. Peut-on, du reste, penser, continue de nous demander Guy Hocquenghem, c’est-à-dire créer du neuf, en restant captif de normes, sans être : toujours ailleurs, et donc : « hétérotopique » ?

Notre association, Ici & Ailleurs, même si elle prend la forme traditionnelle d’une association du type loi de 1901, n’a rien d’une association conventionnelle et se veut elle-même hétérotopique.

Elle n’est pas confinée dans l’Université, même si elle ne nie pas ses liens avec l’Université, et notamment le département de philosophie de l’Université Paris 8. Notre association ne nie pas, non plus, ses liens avec des Universités où nous avons déjà tenu des colloques ou des universités d’été : à Taïwan, en Albanie, en Roumanie, à Chypre, en Turquie, en France même aussi, évidemment, et, pourquoi pas, bientôt, au Portugal.

En France, que ce soit au sud, à l’ouest, en Ile de France, comme en divers autres lieux de ce monde, notre association Ici & Ailleurs, pour une philosophie nomade, se nourrit autant de la rencontre d’autres paysages et d’autres chercheurs que de l’approche d’autres pensées élaborées au cœur d’autres dynamiques culturelles.

Nous allons, à l’avenir, continuer nos pérégrinations philosophiques. Dans cette marche, au cours de ces randonnées intellectuelles, nous ne serons jamais trop nombreux. Puis-je alors vous suggérer de nous rejoindre, de nous aider ? Non seulement pour vous demander l’appui d’une cotisation banale mais aussi pour que vous nous nous ameniez votre apport, votre présence.

Merci donc une ultime fois, en particulier, à cet instant, à chacun des intervenants, à chaque participant, et poursuivons, avec Guy Hocquenghem, aujourd’hui encore, et jusqu’au terme de ce colloque demain, nos travaux, jusqu’ici tout à fait fructueux.